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Par Chantelevent le 29 Avril 2020 à 17:01
Depuis mon dernier post, tout s'est compliqué. Alors que la vie reprenait un cours plus serein et que je m'étais lancée dans une période de sévère réorganisation sur le mode KONDO, le covid 19 associé à une série de pannes matérielles dont une défaillance internet de 39 jours m'ont incitée une fois de plus à revoir mes projets et tout le reste la baisse.
J'ai cependant beaucoup tricoté et cousu pendant cette période, mais l'urgence pour ceux qui doivent travailler ou retourner bientôt à leurs activités quasi normales m'ont conduite à tout abandonner au profit de la confection de masques, tant la distribution de masques grand public reste encore problématique.
Heureusement, il me restait le téléphone portable et grâce à mon amie Christine qui s'est attelée à la question bien avant moi, j'avais des infos sur les modèles, les techniques, etc.
Dès que j'ai pu ouvrir internet, sur ses conseils j'ai entrepris la confection d'un masque sur le modèle du CHU de Grenoble. Pour ce faire, j'ai utilisé les moyens du bord, à savoir des serviettes de table en coton et en métis dont je ne me servais jamais, un ancien drap de lit de bébé (les bébés en question sont maintenant quasiment majeurs :) et un reste de molleton de coton
Vu mon âge et ma pathologie, je reste sagement confinée mais il est des obligations auxquelles on ne peut se soustraire. il a donc tout de même fallu que je sorte. Ce fut l'occasion de tester mon premier masque prototype.
Une catastrophe ! D'une part, il ne tenait pas en place et d'autre part à chaque expiration, mes lunettes se couvraient de buée (ce que l'on voit bien sur la photo). Constat également effectué par un autre porteur de lunettes : le mari de mon amie Christine.
Bien évidemment, j'ai immédiatement réduit les élastiques et j'en ai déduit que pour tous les masques à venir, il valait mieux que ce soit le destinataire qui les ajuste ce qui implique de prévoir un réglage possible.
Cet ajustement n'a cependant pas été suffisant. J'ai alors envisagé comme l'a indiqué Perrine sur Youtube de prévoir un "pince-nez". En faisant le tour de mes petits trésors, j'ai opté pour l'utilisation de cure-pipes. Le fil métallique intérieur est souple et bien enrobé de sa gaine en coton, il m'a semblé assez douillet. Par ailleurs, sa longueur, environ 16 cm, permet de plaquer le masque non seulement sur l'arête nasale mais aussi sur le haut des joues, alors que les liens de sacs congélation en ma possession étaient très courts (environ 6 cm) avec des fils métalliques agressifs aux extrémités.
Le masque que vous voyez ci-dessus a déjà fait l'objet de ces modifications. Mais il reste très mal ajusté sur le nez parce que j'ai introduit après-coup le cure-pipe et que la couture de maintien se trouve à 1cm du bord. Il ne plaque pas au niveau des joues car le masque est trop épais à cause du molleton et d'une façon générale il monte trop haut. Certes, j'ai moins de buée après réaménagement, mais il n'est ni confortable ni pratique car il se déplace encore alors que les élastiques ont été réduits à 17 cm.
Pour ceux qui étaient déjà taillés et en cours de confection, j'ai utilisé mon pied pour passepoil ce qui m'a permis de maintenir le cure-pipe très près du bord.
Le résultat ainsi obtenu est bien meilleur mais je crois que pour les masques de ce type (CHU de Grenoble) qui me restent à confectionner, je supprimerai le molleton et remplacerai la doublure en coton fin (drap de bébé) par la doublure en métis que j'ai utilisée pour la réalisation des autres masques.
Après cette déconvenue, j'ai tenté une expérimentation avec le modèle AFNOR que Cassiemini a présenté en vidéo. Il m'a paru non seulement plus facile à confectionner mais aussi plus léger à porter et peut-être plus approprié pour les porteurs de lunettes
Personnellement, ce modèle me convient bien mieux.. Il s'avère plus souple, plus ajusté notamment sous le menton et s'il me reste encore un peu de buée sur les lunettes, cela reste supportable.
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L'urgence étant à la production, j'ai préparé un envoi pour ma nièce comportant
- deux modèles type CHU avec molleton (les masques étaient en voie de finition) auxquels j'ai pu insérer des cure-pipes en guise de pince-nez,
- et plusieurs modèles de type AFNOR dont j'ai progressivement modifié la procédure de montage pour gagner du temps et limiter de-ci de-là les épaisseurs liées aux coutures.
Voici les deux premiers sur ce modèle :
On peut noter que le deuxième présente déjà des ajouts latéraux nettement plus larges, modification que j'ai encore accentuée sur le dernier ci-dessous
Cela favorise le passage des élastiques et permettra un froncement plus facile pour la mise en place.
J'aurais pu faire plus sobre, mais comme ma nièce, à laquelle j'avais demandé ses préférences en matière de couleur a eu l'imprudence de me dire qu'elle me faisait confiance, j'avoue que, sur ce plan, je me suis lâchée. Peut-être même que j'ai quelque peu déliré. Qu'elle me pardonne !
Prise d'un remords tardif, j'en ai ajouté un, tout blanc... tellement blanc, qu'on ne peut pas faire plus neutre... A elle, de dispatcher cette brochette selon les goûts et l'humeur de chacun et à ajuster les élastiques ce qui n'est pas très aisé, d'ailleurs.
Quant à moi, il me reste à terminer ceux en cours, en apportant les modifications qui me paraissent appropriées compte tenu de mon expérience personnelle. Mais je suis vraiment avide de connaître les critiques des destinataires pour pouvoir, par voie de conséquence, améliorer ce dispositif qui risque de nous être utile encore un temps certain. J'aimerais aussi tenter une expérience que me suggère mon amie Christine qui se demande si l'ajustement des élastiques ne pourrait pas être réalisé plus facilement par l'utilisation d'un bouton et d'un élastique perforé.
A suivre....
Bonne semaine à toutes.
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Par Chantelevent le 2 Janvier 2020 à 12:03
Je ne voudrais pas écrire le premier message de l'année sans, au préalable, avoir formulé quelques voeux pour 2020 : conserver la santé du mieux possible, développer la sérénité nécessaire pour affronter grands tourments et petits tracas sans trop en souffrir, et surtout s'amuser de tout et de rien, histoire de se fabriquer une vie paisible et agréable. C'est ce que je vous souhaite et que je me souhaite...
Comme chaque année, j'ai pris de bonnes résolutions. Je ne réalise jamais, ne serait-ce qu'un quart de mes projets, mais ce qui est fait, est fait. Et c'est toujours cela de gagné. Je ne poursuivrai pas davantage sur ce point et qui me lira, verra ! A ce propos, je remercie chaleureusement toutes celles qui, en dépit de mes longues absences; viennent consulter mon blog et parfois même y laisser des messages.
Mon dernier projet abouti de l'année est issu d'un concours de circonstances particulières. Ma belle-fille, Régine, ne me demande jamais grand'chose et lorsque, début décembre, elle est venue me voir pour savoir si je pouvais réparer un gilet dont les coutures étaient très abîmées, j'ai tout de suite acquiescé avec plaisir. A cette occasion, j'ai appris qu'elle adorait ce genre de vêtement quitte à recycler des modèles masculins...Tout en réparant les coutures, j'en ai profité pour le réajuster du mieux possible à sa morphologie. Et lorsque j'ai vu sa mine ravie et que j'ai aperçu ce modèle
dans le BURDA de décembre, j'ai tout naturellement pensé qu'un gilet tout neuf, dans un tissu un peu raffiné et festif ferait un excellent cadeau de Noël !
Je suis immédiatement partie en quête du tissu adéquat et ai retenu un polyester très soyeux bleu et noir à larges motifs bien fournis. Je ne regrette pas mon choix même si ce tissu s'est révélé assez difficile à travailler car il se déforme facilement et s'effiloche beaucoup.
Voici, prise à la va-vite, une photo du résultat posé de travers sur cintre :
Dire que j'ai réussi à le terminer pour le 24 au soir sans encombres serait un très très gros mensonge. Au-delà des difficultés liées au tissu déjà évoquées, j'ai voulu modifier le boutonnage classique par des brides pour éviter le croisement du col que l'on aperçoit sur le modèle d'origine. J'ai éprouvé aussi beaucoup de difficultés à réaliser correctement les incrémentations des dessous de col et, faute de temps, je ne me suis pas appesantie sur la pose classique de la doublure;..
Bien sûr, je regrette cette impasse, mais je recommencerai ce modèle pour faire le tour de la question et tenter de maîtriser cette technique qui me paraît pour l'instant assez délicate.
Tout le devant du gilet est thermocollé. Cela lui donne une très bonne tenue qu'il n'aurait pas eue autrement compte tenu de la qualité du tissu. C'est d'ailleurs ce qui était prévu par Burda. Cependant, la prochaine fois, je crois que j'utiliserai plutôt une toile fine très serrée plutôt qu'un entoilage thermocollant.
Malgré tout, j'ai réussi mon pari et ma belle-fille, en essayant son cadeau sur le champ, a eu l'air très heureuse du résultat. Mission remplie, donc ! J'espère qu'un jour je pourrai la photographier lorsqu'elle le portera mais, de cela je ne suis pas très sure.
Encore une fois, bonne année à toutes et à bientôt.
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Par Chantelevent le 24 Novembre 2019 à 08:01
Je peux dire qu'avec ce modèle de mon cru et c'est sans doute pour cette raison, que ce gilet m'aura fait voir rouge à tous points de vue. Diable de tricot.
Il aurait pu être terminé depuis longtemps déjà mais à l'essayage quasi final, si sur le cintre il s'est avéré plutôt de bonne facture il s'est révélé très mal adapté à ma petite personne. Cela n'est pas nouveau mais il faut que je finisse par me rende à l'évidence : Il me manque au moins 10 cm. J'ai donc demandé à Pierrette, notre coach au groupe de couture, de marquer ce que je devais supprimer (entre les deux fils blancs) pour l'ajuster à ma modeste morphologie. Résultat : il va me falloir détricoter un sacré morceau sur le dos et refaire les deux devants jusqu'à la taille. Moyennant quoi, j'aurai retrouvé suffisamment de fil pour re-tricoter les fonds de poches !...
Mieux vaut en rire, mais une fois encore, je me demande où j'avais la tête !
J'ai laissé ce rouge d'enfer dormir sur un cintre un bon moment mais j'ai en projet rapproché de reprendre mes aiguilles dare-dare pour le terminer avant la fin d'année.
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Par Chantelevent le 12 Mai 2019 à 14:05
... est une chose. Remédier au problème en est une autre. Voici à peu près 5 ans maintenant que je souhaite revenir sur ce blog régulièrement et rien n'y fait ! il y a de la procrastination dans l'air, c'est sûr. Mais je me soigne...
Et surtout, j'essaie de faire une croix sur le passé et de redémarrer ... en première.
J'ai commencé par aller visiter tous les blogs auxquels je rendais visite avec grand plaisir. Certains sont restés au point mort, quatre ans en arrière -comme le mien- ; d'autres ont survécu, modifiant leur concept et leur périodicité. Il reste tout de même des passionnées qui ont beaucoup progressé. Et cela m'a insufflé une énergie disparue depuis longtemps.
Lors de cette reprise de contact, je me suis aperçue que certaines avaient opté pour des thèmes bien précis :
- éliminer les boulets,
- ou bien encore éradiquer les stocks.
Deux thèmes qui me paraissent fort à propos en ces temps difficiles car se délester de tout ce qui encombre et nuit à l'espace vital, aussi grand soit-il, me paraît de nature à respirer (au propre comme au figuré) plus librement.
Remotivée par toutes ces lectures, je me suis attaquée dès début janvier à un premier challenge : entreprendre un nouveau projet (je sais, je sais... vous allez dire que j'aurais mieux fait de m'en tenir aux boulets). En fait, pour une raison toute personnelle, j'avais besoin de démarrer quelque chose de nouveau et de suffisamment mécanique pour me tenir concentrée sur autre chose que les pensées perturbatrices..
Mais comme je reste raisonnable malgré tout, j'ai puisé dans le stock :13 pelotes de SCHACHENMAYER Extra (125 m pour 50g) d'un beau rouge sang pour illuminer la grisaille.
Je voulais un cardigan-veste classique, intemporel, utilisable en toutes saisons, et confiante j'ai démarré le dos en point de sable, estimant que ce point dont j'aime la texture serait suffisamment extensible pour être très confortable.
Pas de souci donc, pour ce premier morceau que j'ai doté d'une fente milieu dos, pour faire "veste".
J'ai ensuite commencé le devant gauche avec dans l'idée de pouvoir en faire l'équivalent d'un cardigan auquel j'avais l'intention d'ajouter un col et des poches. Ce second morceau terminé, un doute a commencé à poindre en mon esprit : aurais-je assez de fil ?
J'ai donc pesé mes morceaux terminés et mes craintes n'ont fait que se confirmer : 228 g pour le dos, 127 g pour le premier devant, Sans le col, cela m'a paru un peu juste.
Pour en avoir le coeur net, j'ai aussitôt entrepris de tricoter une première manche. Le résultat fut sans appel : 109 g pour une manche !
Dans ces conditions, je n'ai vu qu'une solution : revoir mon projet à la baisse en ramenant la veste initiale à un gilet échancré jusqu'à la taille.
J'espérais que cette reconstruction serait suffisante, mais je me trouve bloquée au niveau de l'emmanchure du côté droit. Je ne sais vraiment pas si le détricotage du devant gauche me libérera assez de matière pour conclure, d'autant que les emmanchures manquent un peu de hauteur. Ultime ressource, je pourrai encore récupérer la laine des fonds de poche mais ensuite la seule alternative restante sera de réduire tout le projet de quelques centimètres sous les aisselles. Autant dire que cette formule ne me plaît pas franchement....
Je vais m'activer pour pouvoir vous livrer le fin mot de l'histoire d'ici une quinzaine de jours. En attendant, je vous souhaite de belles semaines ensoleillées.
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Par Chantelevent le 6 Novembre 2018 à 13:39
Lorsque, il y a deux jours, j'ai ouvert mes volets, je me suis trouvée plongée sous un moutonnement noir intense, incandescent par plaques et lorsque j'ai tourné la tête vers l'est, j'ai eu l'impression d'une éruption volcanique. Heureusement, la raison était encore là pour apaiser les craintes funestes d'un tel désastre.
Dans le Sud-Ouest, nous sommes fréquemment admiratifs devant les couchers de soleil rouges et or, mais il est assez rare de voir ce phénomène au lever. D'ordinaire le ciel est plutôt teinté de violet,paré de rose , parfois de vert. Chaque jour, c'est une surprise, souvent un enchantement.
Mais cette fois-ci, la vision était plutôt oppressante. Il a cependant suffi de quelques minutes, une dizaine, pour que le ciel prenne une couleur plus rassurante annonciatrice d'une journée agréablement ensoleillée.
J'ai eu envie de partager cet instant avec celles qui par le passé me lisaient et c'est ainsi que j'ai renoué avec ce blog en jachère depuis un an, à quelques jours près.
A moi d'y revenir plus régulièrement.
A bientôt, sans doute.
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